Cristaline, St-Yorre, Vichy Célestins, Châteldon, … que buvons-nous vraiment ?
L’eau en bouteille est perçue comme une promesse de pureté. Pourtant, les faits sont préoccupants : 97 % des captages d’eaux souterraines en France présentent des traces de pesticides, selon une enquête du Monde (mai 2024).
Et si Nestlé fait souvent la une, un autre géant embouteilleur reste dans l’ombre : le groupe Alma, propriétaire de Cristaline, St-Yorre, Vichy Célestins, et Châteldon.
Dans cet article, nous levons le voile sur les traitements illégaux appliqués à ces eaux pourtant vendues comme « naturelles ».
Le groupe Alma : un poids lourd discret
Cristaline, marque n°1 en France, est distribuée par Alma, tout comme des eaux réputées plus “nobles” comme Vichy Célestins, Courmayeur, Rozana ou Châteldon. Officiellement, ces eaux sont puisées dans des sources pures, au cœur de zones protégées. Mais dans les faits, les choses sont bien différentes…
Quand la pollution rattrape les sources
Des documents internes et des enquêtes indépendantes ont révélé :
- Des traitements limites ou interdits, nanofiltration, ajout de sulfate de fer, injection de CO₂ industriel, sont parfois pratiqués pour masquer des défauts de qualité de l’eau captée.
- Des présences d’arsenic dans Vichy et Châteldon (Note : l’arsenic est présent naturellement dans les roches de la région).
- Des pollutions microbiologiques éliminées par microfiltration non révélées.
Ces pratiques violent la réglementation, qui exige que les eaux minérales naturelles soient mises en bouteille sans traitement chimique.
Un problème systémique : toutes les marques sont concernées, ou le seront
Ce scandale n’est pas un cas isolé. Il illustre une réalité bien plus vaste : la contamination généralisée des nappes phréatiques ne laisse aucune source intacte. Même dans les forêts d’Auvergne, loin de toute agriculture intensive, l’eau peut contenir de l’arsenic, des nitrates ou des résidus industriels anciens.
Les “zones protégées” définies par la réglementation ne le sont plus réellement. La contamination est lente, invisible et profonde. Elle rattrape aujourd’hui même les captages historiques.
La réglementation dépassée par la réalité
Officiellement :
- Les eaux minérales naturelles ne doivent subir aucun traitement.
- Les eaux de source ne peuvent être désinfectées chimiquement.
Mais que faire quand la pollution est là, inévitable ? Les industriels trichent… ou ferment. Et l’État ferme les yeux.
Conclusion : faut-il se préparer à la fin des eaux naturelles ?
La question n’est plus « si », mais « quand » :
Combien de temps encore pourra-t-on appeler « minérale naturelle » une eau discrètement traitée ?
Et l’interrogation la plus inquiétante demeure :
Nos nappes phréatiques sont-elles polluées pour des décennies… ou pour des siècles ?
👉 Une chose est certaine : si aucune action forte n’est menée dès aujourd’hui, la disparition des eaux véritablement naturelles ne sera plus une hypothèse, mais une réalité.
➜ Ce sera l’objet du prochain article : « La fin des eaux minérales naturelles en France ? »
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